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Hommage à mon Grand-Père ...
J’aurais voulu être professeur de vie.
J’aurais appris aux enfants, aux adultes aussi tout ce qui n’est pas écrit dans les livres.
Je leur aurais appris les choses délicates et précieuses de la vie :
qu’un amour entretenu ne s’use pas, que la seule liberté qui vaille la peine d’être vécue
est la liberté d’être, qu’il est important de prendre le temps pour regarder la fuite
ou l’immobilité d’un nuage, pour suivre le vol d’un oiseau, qu’il est possible de
se laisse surprendre par l’infini vivance des choses de la vie.
J’aurais tenté de leur faire découvrir :
qu’il est vital d’apprendre à s’aimer, à se respecter, à se définir,
qu’il est encore plus important de ne pas se laisser enfermer par
les jugements négatifs, de résister aux rumeurs, de ne pas se laisser
polluer par les messages toxiques qui peuvent venir de ceux qui
prétendent nous aimer ou mieux savoir pour nous.
J’aurais semé en eux le goût de la curiosité pour ne pas se laisser entraîner
par les idées toutes faites, par les modes ou de rester immobilisé par les
conditionnements qui s’imposent insidieusement.
J’aurais essayé de leur apprendre à remettre en cause leurs croyances
quand elles sont devenues des certitudes terroristes, pour laisser
plus de place à l’imprévisible de la vie ».
Professeur de vie, quel beau métier à inventer.
Jacques Salomé – N’oublie pas l’éternité
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